Pourquoi mange-t-on des œufs en chocolat à Pâques ? Et comment bien les choisir ?
- Clémence Lepetit
- 14 avr.
- 3 min de lecture

À Pâques, difficile d’échapper aux lapins, cloches et œufs en chocolat !
Mais d’où vient cette tradition gourmande ? Et comment se faire plaisir sans exploser son quota de sucre ou de graisses ?
Voici quelques réponses… avec un zeste d’humour et beaucoup de sérieux nutritionnel !
Les œufs en chocolat de Pâques : une tradition bien plus ancienne qu'on ne le croit
Depuis l'Antiquité, l’œuf est un symbole de vie et de renaissance, associé au retour du printemps.
La tradition chrétienne a repris ce symbole : pendant le Carême (40 jours avant Pâques), il était interdit de consommer viande, poisson, produits laitiers... et œufs.
Résultat : les poules continuaient de pondre, créant une surproduction d’œufs que l'on décorait et offrait à Pâques pour fêter la fin du jeûne.
Au XVIIIᵉ siècle, avec l'arrivée du chocolat en Europe, les confiseurs eurent une idée de génie : créer des œufs en chocolat, associant ainsi la symbolique de l’œuf de Pâques à cette douceur gourmande.Une tradition était née... pour notre plus grand bonheur !
D'où vient le chocolat ?
Le chocolat que l'on adore aujourd'hui tire ses origines d’Amérique centrale.Les civilisations précolombiennes, notamment les Mayas et les Aztèques, consommaient le cacao sous forme de boisson amère et épicée, souvent associée à des rituels sacrés.
Ce n’est qu’au XVe siècle, après la découverte du continent américain par les Européens, que le cacao arrive en Europe.
Rapidement transformé en boisson chaude sucrée, il séduit les élites avant de devenir accessible à un public plus large.
Avec l’évolution des techniques de fabrication, on voit apparaître moulages, confiseries et chocolats solides. C’est dans ce contexte que naissent les premiers œufs en chocolat, mêlant tradition symbolique et plaisir gourmand.
Noir, lait ou blanc : comment choisir ses œufs en chocolat à Pâques ?
Aujourd'hui, entre chocolat noir intense, douceur lactée ou tentation sucrée du chocolat blanc, il y a de quoi s’y perdre...
Voici un petit guide pour savoir quel chocolat glisser dans son panier de Pâques !
1. Le chocolat noir : riche en cacao... et en matières grasses
Contient plus de 70% de cacao,
Riche en antioxydants (flavonoïdes) et en magnésium,
Moins sucré que ses cousins au lait ou blanc,
Plus riche en matières grasses à cause du beurre de cacao.
À savoir : Les graisses du chocolat noir sont majoritairement composées d’acides gras stables (acide stéarique et oléique), considérés comme moins délétères pour la santé cardiovasculaire que d’autres types de graisses.
2. Le chocolat au lait : doux et sucré
Moins riche en cacao,
Plus sucré,
Texture crémeuse très appréciée,
Un peu moins gras que le chocolat noir.
3. Le chocolat blanc : beaucoup de beurre de cacao… et encore plus de sucre
Ne contient pas de cacao solide (seulement du beurre de cacao),
Très riche en sucre et en graisses,
Faible intérêt nutritionnel (pas d’antioxydants du cacao).
Tableau comparatif nutritionnel (pour 100g)
Type de chocolat | Calories | Sucre | Matières grasses |
Noir (70%) | ∽ 572 kcal | 38g | 34g |
Lait | ∽ 555 kcal | 53g | 31g |
Blanc | ∽ 563 kcal | 57g | 34g |
Quelle quantité de chocolat pour rester raisonnable ?
Rappel nutritionnel :
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter l'apport en sucres libres à moins de 10% de l'apport énergétique total, soit environ :
65g de sucres par jour pour un homme,
50g par jour pour une femme.
Sachant qu'une portion de 20g de chocolat au lait contient déjà 10g de sucre, il est facile d’atteindre ce quota… sans même s'en rendre compte !
Mes conseils pratiques :
Si vous l'appréciez, privilégiez un chocolat noir à plus de 70% de cacao.
Limitez les portions : quelques carrés (20 à 30g) suffisent
Pour les enfants, proposez de petites quantités et évitez les picorages répétés
Dégustez en pleine conscience : savourez chaque bouchée, respirez, appréciez !
En résumé
Pâques est une merveilleuse occasion de se faire plaisir, mais comme toujours, l'équilibre est la clé.
Un bon chocolat, choisi avec attention, dégusté sans culpabilité et en quantité raisonnable, fait du bien au moral… et à la tradition !
Clémence Lepetit, Diététicienne D.E
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